Dans une société où la consommation d'alcool est souvent banalisée, voire valorisée, décider de s'éloigner de cette habitude pour 28 jours peut être une expérience des plus enrichissante. En effet, le défi 28 Jours Sans Alcool n'est pas seulement une pause pour le corps, il offre aussi une opportunité de prendre conscience de notre rapport avec l'alcool, de considérer les motivations derrière notre consommation et de faire un pas vers un mode de vie conscient.
Que peut nous apporter cette pause ?
Bien sûr, notre corps, particulièrement notre foie, va nous remercier de cette pause de 28 jours. Mais ça peut surtout être une occasion d’évaluer notre relation avec l'alcool. Comment nous sentons-nous quand nous nous privons de cette habitude quotidienne ou sociale ? Est-ce que notre humeur change vers l’heure où nous avions cette habitude, devient-on plus irritable, plus tendu, moins enjoué ? Que se passe-t-il dans nos pensées ? Essaye-t-on de se vendre l’idée que tout compte fait ce n’est pas une si bonne idée de faire ce défi, que de toute façon nous n’en avons pas de problèmes avec l’alcool ? Le meilleur moyen d’en avoir une vue claire et objective, c‘est justement de tenir ce défi. Car s’il s’avère difficile pour nous, si la pensée de s'abstenir pendant 28 jours déclenche des émotions, de l'anxiété à la résistance, cela peut révéler une dépendance émotionnelle à l'alcool qui peut, au fil du temps, se muer en dépendance physique.
De l’habitude à la nécessité
En effet, la consommation d'alcool peut rapidement évoluer d’une habitude récréative vers une dépendance sans que l’on s’en rende compte. Ce glissement insidieux se manifeste lorsque la boisson devient un réflexe, souvent associé à des moments spécifiques. Vous est-il arrivé le soir en rentrant du travail de prendre un verre machinalement ? Parce que vous l’avez bien mérité... Parce que vous avez besoin de vous relaxer… Progressivement, notre consommation d'alcool peut servir à diminuer notre stress ou à noyer des émotions que nous ne voulons pas vivre. Nous allons donc la ressentir comme une nécessité, voire comme une automédication. Identifier cette transition est crucial pour éviter que l’alcool ne devienne une béquille émotionnelle que l’on croit, à tort, incontournable.
Ce défi de 28 jours peut donc aussi servir de révélateur des schémas de pensées compulsives qui nous poussent vers la consommation. Et pourquoi ne pas profiter de ce temps pour découvrir des alternatives plus saines pour gérer le stress ou les émotions ? Car oui, bien d’autres chemins sont possibles ! C’est une question de conscience et de choix.
Retrouver sa liberté de choix
Ainsi, participer au défi 28 Jours Sans Alcool va bien au-delà d'une simple pause dans la consommation d'alcool. C'est une occasion de se connecter profondément avec soi-même, d'évaluer notre relation avec l'alcool et de choisir consciemment le type de vie que nous voulons mener. Serait-il possible de s’amuser sans alcool ? Puis-je retrouver les bénéfices que j’ai en consommant dans des activités ou moyens sains ?
Pour rendre ces 28 jours les plus avantageux, je vous propose ceci :
Prenez l’engagement avec vous-même de terminer ce défi et notez cet engagement dans un carnet.
Au moment où vous auriez envie d’un verre, notez dans ce carnet les pensées qui vous viennent à l’esprit.
Posez-vous la question : « Qu’est-ce que ce verre m’apporterait ? » et notez les réponses dans votre carnet.
Explorez les différentes possibilités de contenter ce bénéfice autrement, de façon saine. Vous pouvez en parler autour de vous, faire une recherche sur internet. Vous allez vous apercevoir qu’il existe nombre de façons de trouver du plaisir, de se relaxer ou de combler les autres bénéfices que vous retrouvez dans la consommation.
Qu’est-ce que vous allez y gagner? Au minimum, votre liberté de choisir !
Et cette année, février comporte 29 jours, alors pourquoi pas un jour de plus...
N.B. : Si ce défi était trop exigeant pour vous et que vous abdiquiez votre volonté devant l’envie de boire, notre porte vous est ouverte. Des intervenants spécialisés en dépendance peuvent vous accompagner individuellement et/ou dans des ateliers de groupe. C’est gratuit et accessible en tout temps. Bienvenue, vous serez accueilli sans jugement et en respectant votre anonymat.
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