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Photo du rédacteurSébastien Latendresse

4 trucs pour éviter la rechute à l’approche du temps des fêtes (alcool et drogues)

Dernière mise à jour : 16 déc. 2021

C’est connu, les rassemblements des fêtes riment habituellement avec repas gourmets, grande socialisation et contexte festif. Peut-être cette période est-elle plutôt associée à la solitude, en revanche? Voilà pourquoi une vigilance est de mise pour éviter que s’ajoute une autre variable : la consommation. Alors, comment faire pour ne pas ruiner tous ses efforts?


1. Au-delà du « non merci » : s’affirmer et s’assumer


Cette astuce parait banale, mais elle est fondamentale : apprendre à s’affirmer et « habiter » son refus. Toutes sortes de choses peuvent nous passer par l’esprit lorsqu’on nous propose à boire, qu’il s’agisse de l’opinion que se feront de nous les invités, de l’envie de boire, de notre malaise à partager notre objectif ou simplement d’une drôle de sensation qui nous pousse à croire qu’on est incapable de refuser. Voyons voir..


- Intégrer sa démarche signifie de se l’approprier pleinement. Ça ne veut pas dire de le crier sur tous les toits, mais d’être bien au courant des motivations qui vous habitent. Nommez votre fierté associée à votre but plutôt que votre honte d’en être « rendu là ».

- Apprendre à s’affirmer (et utiliser les mots justes) n’est pas toujours de tout repos. Or, misez plutôt sur votre capacité à composer avec les réponses que vous recevrez. Rien ne dit que vous serez confronté à de la compassion (ce sera discuté plus bas). Certaines paroles sont susceptibles de vous faire « flancher », comme celles qui concernent votre estime, votre désir d’approbation et d’appartenance ainsi que toutes formes de manipulation émotionnelle. Apprenez à les identifier. Pour se faire, mettez d’abord le doigt sur vos cordes sensibles, question de les apprivoiser.

- Rien ne vous oblige à vous justifier. C’est votre choix d’entrer ou non dans les détails. Être honnête et franc peut néanmoins s’avérer bénéfique, puisqu’il s’agit d’une forme « d’engagement » (en d’autres mots, vous jouez cartes sur table et ça favorise l’atteinte de l’objectif étant donné que votre entourage est au courant). Une touche d’autodérision? Pourquoi pas.. (« tu n’as pas envie de me voir avec un verre de trop! Non merci »).

Une femme refuse un verre d'alcool
Assumer son refus, c'est de comprendre d'où l'on tire notre motivation.


2. Briser les stéréotypes et les automatismes


Ce n’est pas parce que c’est coutume, que c’est « la norme », que « tout le monde le fait » qu’il faut nécessairement se laisser envahir par la tension qui vient avec. Apprendre à éprouver du plaisir autrement, c’est une chose, sauf que de revoir nos valeurs et la place que nous accordons à la substance dans certains contextes (comme Noël ou le Nouvel An), ça permet d’adhérer à une perspective différente. La pression qu'on s'impose (qui vient de nous) est beaucoup plus facile à reconsidérer que celle qui provient de l’extérieur..


3. Gérer l’entourage : entre « pouvoir compter sur quelqu’un », définir sa zone de contrôle et connaitre ses limites


Comme le dit l’adage : on ne choisit pas sa famille. Entre la belle-mère qui insiste, le cousin qui exagère ou la sœur qui ne comprend pas notre décision, la compréhension que se font les gens de notre situation pourrait grandement différer d’une personne à l’autre (et c’est bon pour les amis aussi!). Ceci dit, on se souhaite tous des proches compréhensifs, respectueux de notre décision. Or, même dans le meilleur des mondes, on ne peut pas s’attendre d’eux qu’ils fassent les sacrifices à notre place. C’est à nous d’adopter des stratégies efficaces dans notre intérêt (comme les 2 précédentes). Face aux résistances, aux envies, il serait préférable de pouvoir compter sur au moins une personne de confiance (et au courant de notre démarche) qui pourra nous raisonner et nous supporter advenant un inconfort majeur. Sinon, au risque que de telles décisions vous déplaisent, vous pourriez vous faire à l’idée de..


- Partir plus tôt;

- Rester seulement pour le souper;

- Découvrir les mocktails;

- Organiser un rassemblement plus intime;

- S’absenter, tout simplement



4. Vérité, mensonges ou la loi du silence? Être à l’aise avec sa méthode


On pourrait être tenté d’élaborer des réponses toutes faites, peu représentatives de la réalité ou bien choisir l’authenticité. Il ne faut pas s’y méprendre : chacun vient avec son lot d’avantages.. et de désavantages. Soyons clairs : dire la vérité sera toujours une option plus naturelle. Néanmoins, si elle vient avec une honte envahissante et de nombreux jugements, on gagne à faire preuve de discernement. Connaitre là où on est rendu dans sa démarche, c’est aussi savoir identifier les facteurs de risque. Sensible au regard extérieur? Il pourrait être judicieux de demeurer bref, sans tomber dans les détails. Vous sentez une ouverture d’esprit? Avez l’impression d’être accueilli? Laissez votre vulnérabilité et votre ressenti vous habiter. Votre discours en sera positivement teinté. En dernier lieu, bien que déconseillé, rien ne vous empêche de romancer votre histoire, ou de la fabriquer de toute pièce. Si, ultimement, cela vous permet de traverser cette période, tant mieux. Gardons néanmoins en tête que cette approche est peu efficace à long terme, voire dangereuse, étant donné qu'elle cultive le mensonge, qui tire notamment son origine de la honte.


Bonus :


- Engagez-vous à des niveaux qui touchent vos valeurs et qui nécessitent une sobriété totale, comme se porter garant des enfants, agir à titre de chauffeur désigné, etc.

- Un verre à la main bien malgré votre volonté? Dirigez-vous vers un endroit pour vous en débarrasser, déposez-le loin de votre champ de vision et rejoignez une personne de confiance.

 

L'essentiel..


Il apparait évident que le temps des fêtes représente un défi pour certains, par sa signification, le nombre important de personnes aux personnalités différentes qui assistent aux événements organisés et les habitudes qui y sont associées depuis des lustres. Jongler entre maintenir le cap face à son abstinence, ne pas vouloir être un « fardeau » pour les autres et traverser des étapes obligées peut exiger beaucoup d’efforts et de remise en question. C’est vrai. Toutefois, c’est aussi l’occasion de se dépasser, de revisiter nos valeurs, de faire le tri parmi les gens avec qui nous souhaitons maintenir des liens significatifs et ultimement, de se concentrer sur l’essentiel : partager l’amour et la gratitude, sans excès superflus.


Joyeux temps des fêtes!


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