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La résistance au changement : mieux la comprendre pour s’en libérer.

Dernière mise à jour : 16 mars 2023

« Sors de ta zone de confort! » Voilà quelque chose que j’ai souvent entendu. Mais qu’est-ce qui rend cette ‘tâche’ aussi ardue, au fond? Force est de constater que le changement déstabilise. Et que l’être humain déteste ça.

Changer, c’est réorienter son attention, son énergie ainsi que sa volonté dans une autre direction. C’est donc dans notre intérêt d’en avoir…envie! Certains ajustements nous sont imposés, d’autres nous sont proposés. Il y a de ceux qui s’intègrent plus facilement, d’autres qu’on applique difficilement. Au bout du compte, ce qui rend le changement parfois complexe, ce n’est pas tant ce qu’on introduit, c’est ce qu’on délaisse.


Le cœur de la résistance


Comme le dit si bien l’auteur du livre « Un rien peut tout changer », ce n’est pas se brosser les dents qu’on apprécie, c’est la sensation d’une bouche propre. Il y a donc ici un attachement aux effets qu’une telle habitude engendre, et non l’habitude en soi. Ainsi, ce n’est pas notre mode de vie qui est complexe à changer, ce sont les avantages réels ou perçus qu’on refuse de laisser tomber. Plus, à nos yeux, les bénéfices ont de la valeur, plus la résistance est forte. Et quand la motivation se fait rare et qu’il s’agit d’une obligation, la résistance devient exponentielle.


Vers la zone d’inconfort


Pour outrepasser les pertes que nous expérimentons, on gagne à faire le tri entre celles qui sont concrètes et celles que nous nous imaginons. Si je souhaite changer mes habitudes de consommation (ex : boire du vin), une impression comme celle-ci peut m’habiter :


« Ça me prend cela pour relaxer après une dure journée, comment j’vais faire? ».


Or, le seul deuil réel et tangible, c’est celui du high, du buzz. Mais cet état occasionne l’apaisement temporaire, anesthésie notre souffrance ou nous désinhibe avant une interaction sociale. Les effets ressentis deviennent, à tort, des certitudes (sans ceux-ci, je ne peux pas fonctionner comme je veux fonctionner), mais les pertes demeurent en partie imaginées. Quand on remet cette idée en question, on ouvre notre esprit aux alternatives, qui, elles, sont occasionnellement moins faciles et moins instantanées. C’est la zone d’inconfort.


Retarder la gratification

Image décrivant le cycle de la résistance au changement.
Le cycle de la résistance au changement.

La gratification immédiate, c’est cet état que l’on ressent instantanément après l’adoption d’un comportement. C’est le high dont je vous parlais précédemment, avec en complément la rapidité d’action. Les éléments qui déclenchent des dépendances en procurent une panoplie. Or, quand on s’aventure dans la zone d’inconfort (ex : abstinence) après avoir pris conscience de la nature de nos résistances (ex : pas prêt à sacrifier l’apaisement perçu), les bienfaits se font plus rares. Du moins, à court terme. Notre homéostasie, soit notre équilibre interne, est totalement perturbé. Des choix s’offrent donc à nous :

  • Abandonner ou persévérer

  • Lutter ou intégrer (le changement)

Toujours est-il que le rétablissement, dans ses hauts et ses bas, finit par apporter des bénéfices majeurs. Ils sont toutefois moins foudroyants, plus abstraits. Il est alors facile de s’obstiner ou de marchander avec les deuils qui s’imposent (ou que nous percevons). Cultiver l’insatisfaction, en d’autres mots. S’installent alors les mécanismes de protection (rationalisation, banalisation). Ou bien on apprend à savourer lentement la portée de nos actions…



L’investissement dans le changement


Il y a de ces moments où l’on ose savourer toute la richesse de nos ajustements. En choisissant par exemple le courage et la détermination au détriment de la peur et de l’égo, on s’expose enfin à de nouvelles possibilités. Oui, l’évolution implique parfois des obstacles, une hésitation ou même un conflit interne. Le changement apporte certainement quelques pertes. Mais aussi des gains.


C’est en élargissant nos horizons, en osant intégrer de nouveaux principes, de nouvelles idées, et ce, sans nécessairement tout sacrifier les gains de nos anciennes tendances. Pour cela, il est important d’explorer régulièrement notre état avec humilité en prenant conscience de notre discours intérieur. Important, en cours de chemin, d’identifier nos craintes, nos réticences ainsi que nos convictions irrationnelles, si elles se représentent.


Oui, la trajectoire pourrait bien être éprouvante, mais la finalité, elle, constitue un symbole de fierté et de guérison. Prêt à vous investir?


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