top of page

C'est quoi l'accoutumance?


Quand on consomme des drogues, de l’alcool mais aussi du tabac, cela modifie certaines fonctions du cerveau. Les perceptions, les sensations, l’humeur ou l’état de conscience peuvent varier. Suivant ce que je consomme, les effets seront différents mais toutes les substances ont un point commun: elles augmentent la concentration de cette fameuse dopamine qui, ceci dit, est sécrétée naturellement par le corps quand par exemple on fait de l’exercice, que l’on écoute de la musique, que l’on caresse un animal, que l’on mange certains aliments, etc….

La dopamine nous fait ressentir du plaisir

La dopamine est un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans l’activation du système de la récompense au niveau du cerveau. Et au plus ce circuit de la récompense est activé et au plus on a de fun. Mais alors pourquoi le plaisir diminue avec l’habitude de consommer ?



Pourquoi j’ai moins de fun ?


De façon simplifiée, on peut dire qu’un certain niveau de dopamine nous fait ressentir de la satisfaction et que si ce niveau n’est pas atteint nous n’en ressentons pas. Mais ce niveau, ou ce seuil, varie, notamment en fonction de la fréquence et de la quantité de dopamine captée par les cellules du cerveau.


Prenons par exemple la consommation de sucre qui active également la libération de dopamine dans le cerveau. Avez-vous déjà fait l’expérience de ne pas consommer de sucre durant plusieurs semaines, puis de manger un morceau de votre gâteau ou de votre chocolat préféré? Il y a toutes les chances que votre plaisir soit grand, que vous le savouriez avec délice. Au contraire, si vous venez de manger toute une tablette de chocolat, la deuxième va vous paraitre bien moins gouteuse.

Or, lorsque l’on consomme une substance psychoactive, la dopamine est libérée en excès. Les premières fois, c’est comme si on prenait un ascenseur du plaisir, ce fameux high. Mais avec la répétition, cela va, non seulement augmenter le seuil à atteindre pour ressentir du plaisir mais aussi créer un effet de saturation. C’est comme si votre palier pour atteindre une satisfaction restait pogné au dernier étage de l’Empire State Building. Il y a alors accoutumance.



Ainsi, cette accoutumance à une substance diminue ses effets, forçant l'utilisateur à augmenter la dose ou réduire le délai entre les prises afin d'en ressentir les effets habituels. Et petit à petit ce besoin d’un seuil très élevé de dopamine pour ressentir une simple satisfaction devient la nouvelle ‘normalité’. Ainsi le plaisir potentiel diminue grandement car notre seuil au-delà duquel nous ressentons du fun se trouve déjà au dernier étage. Sans compter l’addiction qui s’installe avec ses envies compulsives de consommer car cette activation artificielle déséquilibre notre système neurobiologique. Ainsi quand les drogues viennent à manquer le système vit un stress et on cherche à consommer à nouveau pour simplement ne pas ressentir les effets désagréables de ce déséquilibre. À ce moment le plaisir du début est déjà loin…


Comment retrouver du plaisir ?


À l'arrêt de la prise de psychotropes, on ressent souvent un manque de plaisir qui se traduit par un manque du goût de vivre. Le fait que notre seuil d’effet soit élevé explique la difficulté à ressentir du plaisir pour des activités qui en procure habituellement.

Mais cette période est temporaire et il est important de rechercher des sources de plaisirs sains qui augmentent naturellement la dopamine comme par exemple faire du sport, se balader dans la nature, se faire masser, bien dormir, manger des aliments riches en tyrosine (éviter les sucres saturés), danser, chanter, pratiquer le yoga du rire …


Certes, il faut du temps et de la réadaptation pour descendre les étages de notre building et aller à la rencontre d’une maison avec un beau jardin à cultiver où on va réapprendre à savourer les fruits de notre verger, les fragrances délicates des fleurs de nos plates-bandes ou des champs alentours et à s’émerveiller d’un coucher de soleil. Mais petit à petit, en étant présent à ces plaisirs simples, nous pourrons à nouveau nourrir en nous un sentiment de gratitude si propice à la connexion au bonheur, à la plénitude intérieure. Nous découvrons alors qu’ils sont bien plus larges et porteurs de contentement que les plaisirs éphémères et toxiques de la consommation. Car est-ce le plaisir ou le bonheur que nous recherchons ?



Ne restez pas seul dans ce cheminement. Entourez-vous de personnes qui vont vous soutenir et allez vers des activités qui vous aide à retrouver un équilibre de vie épanouissant. Avez-vous consulté notre calendrier ?




.


.


113 vues

Comments


bottom of page